14 maart 2010

Jean Ferrat


Gisteren overleed Jean Ferrat. Ik draai opnieuw zijn muziek en sta weer versteld hoe hij het mooiste chanson over de grootste gruwel kon maken en zingen.
Brel, Brassens en nu Ferrat.....

Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent

Ils se croyaient des hommes, n'étaient plus que des nombres
Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés
Dès que la main retombe il ne reste qu'une ombre
Ils ne devaient jamais plus revoir un été

La fuite monotone et sans hâte du temps
Survivre encore un jour, une heure, obstinément
Combien de tours de roues, d'arrêts et de départs
Qui n'en finissent pas de distiller l'espoir

Ils s'appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel
Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vichnou
D'autres ne priaient pas, mais qu'importe le ciel
Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux

Ils n'arrivaient pas tous à la fin du voyage
Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux
Ils essaient d'oublier, étonnés qu'à leur âge
Les veines de leurs bras soient devenues si bleues

Les Allemands guettaient du haut des miradors
La lune se taisait comme vous vous taisiez
En regardant au loin, en regardant dehors
Votre chair était tendre à leurs chiens policiers

On me dit à présent que ces mots n'ont plus cours
Qu'il vaut mieux ne chanter que des chansons d'amour
Que le sang sèche vite en entrant dans l'histoire
Et qu'il ne sert à rien de prendre une guitare

Mais qui donc est de taille à pouvoir m'arrêter ?
L'ombre s'est faite humaine, aujourd'hui c'est l'été
Je twisterais les mots s'il fallait les twister
Pour qu'un jour les enfants sachent qui vous étiez

Vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants
Vous étiez des milliers, vous étiez vingt et cent

3 opmerkingen:

Jommie zei

Daar werd ik even stil van.J.

Anoniem zei

Ja, daar wordt je stil van. Vroeger neuriede ik het lied woordeloos mee, niet wetend van het leed dat in het lied verborgen zat. Sinds wij in het dorp wonen waar vanuit Irene Némirovsky is gedeporteerd, ben ik me gaan verdiepen in de rol én het lot van Frankrijk tijdens de WOII.

Herman zei

En met name op die rol is veel aan te merken. Elk dorp mag zijn place of rue Jean Moulin hebben, maar er zijn inmiddels meer vernoemingen dan werkelijke verzetshelden, enfin nu allemaal geschiedenis. Ook het chanson Ma France vertelt ook veel over de geschiedenis.
Tijdens mijn laatste bezoek aan Oradour-sur-Glane was het nieuwe museum klaar. Hierin wordt de Fransen behoorlijk een spiegel voorgehouden waar velen nooit eerder in gekeken hebben.... velen waren er stil van.